Charlie Hebdo – Attentat meurtrier contre la liberté d’expression

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Attentat contre la liberté d’expression à Charlie Hebdo

Le mercredi 7 janvier 2015 est un jour noir pour les dessinateurs de caricatures et plus particulièrement pour la liberté d’expression par voie de presse. La rédaction du journal Charlie Hebdo a fait l’objet d’un attentat – assassinat qui a fait au moins douze mortsdont  les quatre fameux caricaturistes Cabu, Wolinski Tignous, Charb et plusieurs blessés graves.

Une tragédie qui fait suite à l’affaire très controversée des caricatures de Mahomet initialement publiées par le journal danois Jyllands-Posten en 2005, puis par de nombreux journaux dont le Charlie Hebdo en 2006. S’en était suivi un procès pénal en France contre Charlie Hebdo, en particulier contre Philippe Val, ancien rédacteur en chef. La justice a relaxé ce dernier considérant que les limites de la liberté d’expression n’avaient, en l’espèce, pas été dépassées. En 2011, les locaux de Charlie Hebdo avaient fait l’objet d’un incendie intentionnel, suite à la publication d’un numéro spécial nommé “Charia Hebdo“.

La planète entière, dont les représentants politique ou religieux, écrivains et journalistes, s’est fortement mobilisée pour soutenir le journal et la France en deuil, adoptant le slogan “Je suis Charlie”, dont la finesse du double sens n’a pas été reprise dans les autres langues. Un slogan sobre, simple qui fera parler de lui et du symbole qu’il incarne. Une pluie de dessins a déferlé ce mercredi sur les réseaux sociaux, inondant la toile de témoignages de soutien. On peut d’ailleurs voir un bel et impressionnant exemple de l’explosion de messages sur Twitter  sur un site indiquant l’intensité des flux de messages géographiquement. Ce fut également un déferlement de messages dénonçant les cas de violence à l’encontre de ces journalistes, défenseurs des libertés d’expression. Voir par exemple un graphique représentant le nombre de journalistes tués dans le monde pour leur opinion ou un  documentaire, sous forme de carte géographique des “cartonists” dans le monde.

Un courage coûteux pour les journalistes du Charlie Hebdo; un combat pour l’immortalité du verbe. Si au travers de Charlie Hebdo le cœur de la liberté d’expression a été touché, il ne s’est pas pour autant arrêté de battre. Au contraire, il bat à plein régime et démontre que la plume est plus forte que l’épée.

Nous sommes Charlie.